Soutenir un condamné à mort

Nous vous proposons quelques actions que nous avons entreprises pour soutenir Timothy Gribble. Elles tournent autour de trois axes :

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Ecrire au condamné

Avec le recul, il nous apparait qu'une simple lettre de soutien à un condamné peut lui redonner confiance, dignité et courage. (Pour vous en convaincre, lisez les réactions de Tim.) L'adresse des hommes condamnés à mort au Texas est :

Terrel Unit
12002 FM 350 South
Livingston, Texas 77351
USA


La population américaine est en grande majorité favorable à la peine de mort, et n'a sans doute pas réellement conscience de la situation des condamnés. La démocratie américaine est telle que cette situation ne peut évoluer que si les Américains prennent conscience de ces injustices. Le rôle des média dans ce processus est évidemment essentiel.

Ecrivez aux journaux texanst

pour manifester votre opposition à la peine de mort et votre soutien à un prisonnier. Voici quelques adresses au Texas :

Letters to the Editor
Austin American-Statesman
P.O. Box 670
Austin, TX 78767
fax: 512-445-3679
email: letters@statesman.com

Letters from Readers
The Dallas Morning News
Box 655237
Dallas, TX 75265
fax: 972-263-0456
email: letterstoeditor@dallasnews.com

Letters to the Editor
El Paso Times
P.O. Box 20
El Paso, TX 79999
fax: 915-546-6415
email: eptedit@whc.net

Letters to the Editor
Ft. Worth Star-Telegram
Box 1870
Ft. Worth, TX 76101
fax: 817-390-7294
email: letters@star-telegram.com

Viewpoints
Houston Chronicle
P.O. Box 4260
Houston, TX 77210
fax: 713-220-3575
email:viewpoints@chron.com

Letters to the Editor
Express-News
P.O. Box 2171
San Antonio, TX 78297-2171
fax: 210-250-3465
email: letters@express-news.net

Le dessin original est de Thieret.

"Modèle" de lettres :
A titre d'exemple nous vous indiquons ici les lettres que nous avons envoyées pour le cas de Timothy Gribble. Elles sont bien-entendu à adapter en fonction de l'objectif poursuivi.

February 2000.

Dear Editor,

ACAT-France (Christians' Action for the Abolition of Torture) together with Amnesty International, have informed me of the impending execution of Timothy Lane Gribble, on March 15, 2000. He was convicted of murder and sentenced to death in 1989.

I fully realize how painful the loss of a loved one can be, and I totally share the sorrow of the victim's family. However I want to draw your attention on the equal suffering of the convict. Since 1995 Timothy has been in touch with a group of ACAT members; they have informed me about his story and I am convinced that he does regret his act and would do anything to make amends. Of course he must be punished if he is guilty of this crime, but will his execution do justice to the victim's family ? Is the society not rather confusing justice and revenge, and making itself also guilty of a crime ?

More and more victims' families understand that the death penalty is not an answer to their suffering. I would like to cite Bud Welch, whose daughter Julie was killed in the 1995 bombing in Oklahoma City. A few months after the loss of Julie, Mr Welch would have killed Timothy McVeigh himself if he had had an opportunity. But when he began to surface from his despair he realized that the hatred he was feeling toward Timothy McVeigh was just like the venom that had led the latter to his crime. And he understood that the answer to violence was not increased violence.

As Bishop Joseph A. Fiorenza (Diocese of Galveston-Houston) recently said: ``We cannot teach that killing is wrong by killing. It is not only what the death penalty does to the offender, but what it does to us; it undermines our respect for life.'' After hearing about Timothy Gribble's life I am convinced that this life deserves respect, and I wish his sentence were converted to life without parole, as well as the sentences of the thousands of death row inmates in the United States. I insist on the fact that death penalty is not more deterrent than prison sentences; as a matter of fact crime has not increased in the states that have abolished it.

I hope that my letter will contribute to the necessary debate in this electoral period. I remain, respectfully yours.

Nom :
Signature :
Adresse :

Traduction française :

Février 2000. Monsieur le Rédacteur,

L'ACAT-France (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) et Amnesty International m'informent de la prochaine exécution de Timothy Lane Gribble le 15 mars 2000. Il a été reconnu coupable de meurtre et condamné à mort en 1989.

Je comprends pleinement à quel point la perte d'un être cher est douloureuse, et je partage la peine de la famille de la victime. Cependant, je voudrais attirer votre attention sur l'égale souffrance du condamné. Depuis 1995 Timothy est en contact avec un groupe ACAT ; ce groupe m'a informé de son histoire et je suis convaincu qu'il regrette ses actes et ferait tout pour s'amender. Bien sûr il doit être puni s'il est coupable de ce crime, mais son exécution rendra-t-elle justice à la famille de la victime ? La société ne confond-elle pas plutôt justice et vengeance, et ne se rend-elle pas elle-même coupable d'un crime ?

De plus en plus de familles de victimes comprennent que la peine de mort n'est pas la réponse à leur souffrance. J'aimerais citer Bud Welch, dont la fille Julie a été tuée dans l'attentat d'Oklahoma City en 1995. Quelques mois après la perte de Julie M. Welch aurait tué Timothy McVeigh lui-même s'il en avait eu l'opportunité. Mais quand il a commencé à émerger de son désespoir, il s'est rendu compte que la haine qu'il éprouvait pour Timothy McVeigh était exactement le même venin qui avait mené ce dernier à son crime. Et il a compris que la réponse à la violence n'était pas une violence accrue.

Comme le disait récemment Mgr Joseph A. Fiorenza (Évêque du Diocèse de Galveston-Houston, Texas) : ``Ce n'est pas en tuant que nous pouvons enseigner qu'il ne faut pas tuer. C'est non seulement ce que la peine de mort fait au criminel, mais c'est ce qu'elle fait à chacun de nous : elle mine notre respect pour la vie.'' Après avoir entendu parler de Timothy Gribble, je suis convaincu que sa vie mérite le respect, et je souhaite que sa peine soit commuée en prison à perpétuité, ainsi que celle des milliers de condamnés à mort des États-Unis. J'insiste sur le fait que la peine de mort n'a pas d'effet dissuasif supérieur aux peines de prison ; la preuve en est que dans les États qui l'ont abolie la criminalité n'a pas augmenté.

J'espère que ma lettre contribuera à enrichir le débat nécessaire en cette période électorale. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma haute considération.


Ecrivez au Gouverneur et au Comité des Grâces

pour demander qu'une peine soit commuée... N'hésitez pas à insister sur votre compassion pour la famille de la victime, mais ajoutez que l'exécution du coupable ne fait qu'ajouter une mort, et ne rend pas justice à la famille de la victime.

Vous pouvez vous inspirer du texte ci-dessous :

Mr Governor,

ACAT-France (Christians' Action for the Abolition of Torture) together with Amnesty International, have just informed me of the impending execution of Timothy Lane Gribble, on March 15, 2000. This man, aged now 34, #929, Ellis One Unit, Huntsville, was held as guilty of murder in November 1989, and sentenced to death. I want to say how I can understand the suffering of the victim's family members. I totally share it.

However, by executing a convict - whether he is guilty or not - is the society not also making itself gulty of a crime ? As a result, is violence instead of being eradicated as it should be, not thus encouraged ?
Besides, there is evidence that death penalty is never deterrent. As a matter of fact crime has not increased in the states that have abolished it.

Therefore I am requesting that Timothy Lane Gribble's sentence be converted. I am expecting an act of humanity from you. I remain, respectfully yours

Nom :
Signature :
Adresse :

Traduction française :

Monsieur le Gouverneur,

L'ACAT-France (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) et Amnesty International m'informent de la prochaine exécution de Timothy Lane Gribble le 15 mars 2000. En novembre 1989, cet homme âgé maintenant de 34 ans, matricule #929, détenu à Ellis 1 Unit, a été reconnu coupable de meurtre et condamné à mort.

Je tiens à dire que je comprends la douleur de la famille de la victime et que je m'y associe pleinement. Mais en exécutant un condamné - qu'il soit coupable ou non - la société ne se rend-elle pas coupable aussi d'un crime ? Et de ce fait, la violence que l'on veut éradiquer ne s'en trouve-t-elle pas encouragée ? D'autre part, il est prouvé que la peine de mort n'est absolument pas dissuasive et que les Etats qui l'ont abolie ne dénombrent pas plus de crimes.

Je vous demande donc que la peine de Timothy Lane Gribble soit commuée. J'attends de votre part un geste d'humanité.

Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l'expression de ma haute considération.

Les adresses :
The Honorable George W. Bush
Governor of Texas
Office of the Governor
P.O. Box 12428
Austin, TX 78711-2428
USA
Texas Board of Pardons and Paroles
Gerald Garrett, Chairman
Mailing Address:
P.O. Box 13401,
Austin, Texas 78711-3401
Fax: 001 512 463-8120

Enfin, vous pouvez écrire à l'ambassadeur des Etats-Unis en France :
Ambassade des Etats-Unis
2, avenue Gabriel
75008 Paris
No de fax de l'Ambassade:
01 42 66 97 83


Dernière mise à jour :

1er mai 2000