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Tim, condamné à mort au Texas,
a été exécuté le 15 mars.
Merci à ceux qui sont intervenus en sa faveur !

Pour en savoir plus :


En novembre 1989, Timothy Lane Gribble a été reconnu
coupable de meurtre et condamné à mort.
Il avait 24 ans au moment des faits, en 87.
Tim est alors devenu un simple matricule, #929.


En 1994, Tim a écrit à Amnesty International pour demander des correspondants. Il a fallu plus d'un an pour que la demande, transmise à l'Acat, soit publiée dans le Courrier de l'Acat, et que le groupe jeunes de Rennes décide d'y répondre. C'est pendant l'été 95 que la correspondance s'est enfin établie entre Rozenn, ancienne membre du groupe de Rennes, et Tim.
Dès les premières lettres la correspondance s'est révélée d'une intensité surprenante : "Montre moi des morceaux de ton monde, et je te montrerai le mien", écrivait Tim. Pendant 5 ans, c'est le groupe Acat jeunes de Lyon (où Rozenn avait migré) ainsi que l'antenne Amnesty de l'ENS Lyon, qui ont pris le relais de la correspondance avec Tim. Envoi de photos, cartes postales de différents coins de France, et en particulier de la mer, que Tim aime tant, envoi de messages de soutien, de poèmes traduits en anglais, de prières... Envoi de petites sommes d'argent aussi parfois, pour financer le papier à lettres et les timbres, ainsi que la réparation de sa machine à écrire.
"Avec les 20 $ que vous m'avez envoyés, écrivait Tim en 96, j'ai pu acheter du papier, des timbres, des crayons. Il me restait 2 $ qui m'ont servi à acheter un coca et une pâtisserie. Ça fait si longtemps que je n'y avais pas goûté ! Vous ne pouvez imaginer ce que c'est d'être privé de tout, c'est bien plus que la liberté qu'on nous ôte en nous enfermant ici."

Au fil de ses lettres, Tim montrait une sensibilité, une écoute, une intelligence remarquables. "Ne crois pas que, parce que je suis condamné à mort, tu ne dois pas me parler de tes problèmes, m'écrivait-il en février 98. Chacun a besoin de quelqu'un à qui parler. Tu peux te confier à moi si tu le souhaites. Tu sais, parfois même ça me fait du bien d'entendre les problèmes des autres ; ça m'aide un peu à sortir des miens, sinon je passe mes journées enfermé dans mes propres pensées, à ressasser mes remords. Quand tu me parles de toi, pour un instant je m'évade de cette prison, et je suis là, avec toi."
Ainsi une véritable complicité s'est créée entre nous, chacun n'hésitant pas à confier ses soucis, plus ou moins gros, mais aussi ses joies, à l'autre. La correspondance a pris un tournant en 1998, Tim ayant reçu une première date d'exécution pour le 24 avril. Pendant des mois, nous sommes restés sans nouvelles de lui, puis le 28 avril, une lettre est arrivée :
"J'ai été tellement fou. Quand cette date a été fixée, j'ai voulu tirer un trait sur toutes mes amitiés, je pensais que ce serait plus facile de mourir dans la solitude. Mais plus la date approchait, et plus la pensée de ceux que j'aimais me hantait. Je ne cessais de penser à vous, en France, qui m'avez tant donné. Vous m'avez offert inconditionnellement votre gentillesse et votre amitié, et moi je déshonorais ces cadeaux. Pardonne-moi, je ne ferai plus cette erreur."
Naturellement, Tim a été très choqué par cette expérience douloureuse, même s'il a obtenu un sursis 9 jours avant la date fixée. Il avait déjà préparé des paquets à envoyer à tous ceux qu'il aimait, leur partageant ses derniers effets.

A l'annonce du sursis, il a eu un sursaut d'énergie, souhaitant profiter de la nouvelle vie qui s'offrait de façon presque inespérée. Depuis, la correspondance a pris un autre tour. Tim écrit peu, semble gagné à nouveau par le renoncement. En aout 99, Rozenn et son mari ont eu la chance de pouvoir lui rendre visite à Huntsville. Une visite de 4 heures rendue possible à cause de l'éloignement.
Au cours de cette visite, Tim nous a expliqué pourquoi il n'écrit plus beaucoup. "Pour raconter quoi ? Mes jours sont vides, je passe 20h par jour devant la télévision. Je sais que je ne devrais pas, que ce n'est qu'un moyen trouvé par les autorités de la prison pour nous acheter... Mais qu'est-ce qui me reste d'autre ? Ma douleur, mes pensées sombres, ma culpabilité..."
Il faut dire que depuis novembre 98, les conditions de détention dans les couloirs de la mort à Huntsville se sont considérablement dégradées. Suite à une tentative d'évasion, les trois responsables de la prison ont été remplacés par des "durs", chargés de "mater" les prisonniers (ce sont les mots de Tim). Parallèlement, une nouvelle unité est en construction, qui devait accueillir tous les condamnés à mort à partir d'octobre 99. Unité entièrement souterraine, sans air, sans lumière du jour, avec des possibilités de contacts très réduites entre les prisonniers, et avec le monde extérieur. Par exemple, les cours de récréatin de cette nouvelle unité sont individuelles, afin que deux prisonniers ne puissent se parler, et meme les visites se font uniquement par téléphone.
Contrairement à ce qui avait été annoncé, seule une petite partie des prisonniers a été transférée dans cette unité, les autres sont restés à Ellis Unit. Tim a donc échappé à ce déménagement qui l'effrayait beaucoup : "Ici, c'est Disneyland comparé à Terrel Unit. Si on m'envoie là-bas, tu peux me croire, je laisserai tomber tous mes appels et je leur demanderai de me tuer dès que possible".
Tim nous a aussi expliqué pourquoi il ne se battait pas plus pour sa vie : "Vous savez, 90% des prisonniers ici clament leur innocence. Mais heureusement, il y a peu d'innocents dans le couloir de la mort. J'ai connu une fois un gars dont je suis persuadé qu'il était innocent. Il a été exécuté. Quant à moi, je ne me considère pas innocent. Je n'ai pas voulu tuer celle qui est morte par ma faute, mais le fait est que je suis responsable de sa mort. C'était un accident, ce que la justice n'a jamais reconnu... mais je reste le seul responsable. Si ma mort pouvait la ramener à la vie, alors je l'accepterais volontiers. Je suis sincère, vous savez. Mais qu'est-ce que ça changera de me tuer ?"
Tim nous écrivait encore, en 99 : "Quand je pense aux millions de dollars que mon état est prêt à dépenser pour m'éliminer de la surface de la terre... je me sens comme une maladie qu'il faut éradiquer du globe. Et pourtant, je suis un homme comme tant d'autres. Si je n'étais pas dans cette cellule, mais dehors, dans la rue, qui pourrait me distinguer d'un autre ? Les gens s'imaginent toujours que les condamnés à mort sont des gens sous-éduqués, violents, dangereux. Je crois n'être rien de tout cela."


Résultats de la campagne de soutien

  • Lettres de soutien à Tim :

    Merci à tous ceux qui ont écrit à Tim !

    Vos lettres ont sorti Tim de son isolement ! Voici ce qu'il m'a écrit le 4 février :
    "Je suis dans une cellule en isolement, j'y ai été placé hier. Ça fait partie de la nouvelle politique de l'administration du couloir de la mort d'isoler ceux dont les dates d'exécution se rapprochent. C'est leur dernier cadeau avant la séparation. Un dernier motif d'indignation. Ce qui est effrayant c'est que ça aurait marché s'il n'y avait pas eu ce message de vie arrivé ce soir par la poste, ça m'a réveillé, et ça m'a forcé à voir que je ne suis pas seul, que ce qui m'arrive me dépasse et affecte tant d'autres personnes, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de cette prison. Je vais essayer dans ces derniers jours d'etre un ami aussi loyal que tu l'as été pendant ces années pour moi."

    Le dessin original est de Thieret.

    Enfin, voici ce qu'il me demandait, dans sa lettre du 4 février 2000, de dire à tous :

    Chers amis,

    Je ne vous remercierai jamais assez de votre souci et de votre soutien sans faille en cette période extrêmement difficile. Toutes vos cartes, vos lettres, vos photos ont été un don de Dieu, et m'ont donné la force et le courage d'affronter avec dignité les jours à venir. C'est si important pour moi, de savoir que tant de gens merveilleux là-bas pensent à moi et prient pour moi. Je ne peux trouver les mots pour exprimer l'amour et la gratitude que je ressens pour vous tous. Quand j'ai commencé à correspondre avec Rozenn je savais que j'avais trouvé une amie très spéciale, mais j'étais loin d'imaginer que cette amitié me mettrait en contact avec tant de gens vraiment merveilleux. Merci à tous.

    Amitiés,

    Tim.


    Et un extrait de sa lettre du 9 février :

    "Tu sais, vous auriez quand-même pu trouver une cause plus digne de toute cette attention. Je ne devrais pas me plaindre, je suis comblé de tout ça. Je n'avais jamais réalisé que tant de gens voudraient se battre pour moi. Ça m'a réchauffé le coeur de lire les lettres de gens que je ne connais pas et que selon toute vraisemblance je n'aurai jamais l'opportunité de rencontrer, tous ces gens si attentionnés et compatissants. Mais je ne peux m'empêcher de penser que toute cette énergie est dépensée pour moi qui, de mon propre aveu, suis coupable de ce crime. Ce n'est pas que je pense que ça leur donne le droit de me tuer, on ne doit pas tuer. Mais il y a des gens vraiment innocents ici, et je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui n'ont rien fait et qui sont quand-même exécutés. James Beathard, que l'état a tué en décembre, était innocent, je le sais. Bon sang, ils savaient tous qu'il était innocent ! Mais ça n'avait pas d'importance. James et moi étions devenus de bons amis à travers ces années, et c'était accablant de parler avec lui la veille de son exécution. Il ne pouvait pas croire qu'ils allaient en finir avec lui. Je ne savais pas quoi lui dire. Je pense que si je me sens si coupable maintenant, et si indigne, c'est parce que vous êtes là-bas, faisant tous ces efforts pour sauver ma vie, alors que mon ami James n'avait personne. Je ne sais pas comment accepter ça."

    Ma réponse : il y a probablement quelques innocents dans le couloir de la mort, au Texas aussi. La culpabilité d'Odell Barnes, qui a été exécuté le 1er mars, laisse planer de sérieux doutes. Il a eu la chance d'être assez largement médiatisé, comme Mumia Abu Jamal en Pennsylvanie. Mais il en est certainement d'autres, comme James, qui meurent dans une plus grande indifférence. Il n'est pas trop tard pour rétablir la vérité si son innocence peut réellement être prouvée.
    En continuant à nous battre pour Tim, même s'il reconnait sa culpabilité dans le meurtre, nous affirmons que notre refus de la peine de mort est absolu, quel que soit le crime commis. Mais par delà les polémiques, nous voulons surtout montrer qu'un criminel reste un homme, capable de repentir, d'amitié, et de sensibilité.


  • Lettres de protestation

    Nous vous demandions également d'écrire au Gouverneur Bush, au Comité des Grâces, à l'Ambassade des Etats-Unis pour demander que la peine de Tim soit commuée. Il semble en réalité que Tim ait refusé de demander la grâce, trop conscient peut-être de l'hypocrisie de cette procédure.

    Vous êtes nombreux aussi à avoir écrit aux journaux du Texas pour protester contre la peine de mort. Vous trouverez des articles de presse américains relatant l'exécution de Tim sur ce site (en anglais).


    Tim a été exécuté

    Voici ses dernières paroles.

    "OK, merci. Pour la famille Weis, je désire juste que vous sachiez que je regrette profondément, du plus profond de mon coeur. Ce ne sont pas que des mots, je le ressens vraiment. Au cours de ces années passées en prison, j'ai appris à entendre et respecter la vie qui nous est donnée. Ce que j'ai fait était mauvais. Je sais que la souffrance que vous avez subie est énorme et je m'en désole. Pour la famille Jones, c'est aussi vrai : je regrette vraiment ce qui a eu lieu. Je voulais préparer une déclaration plus longue, mais le temps m'a manqué. J'ai demandé à l'aumônier d'écrire quelques mots pour mes amis et pour vous, ma famille. J'aimerais qu'il les lise pour moi, et euh, je vous souhaite de trouver la paix."

    L'aumônier Brazzil lit la déclaration écrite :

    "A la famille Jones:
    S'il vous plaît, acceptez mes excuses sincères pour ce qui est arrivé à celle que vous chérissiez. Ce que j'ai fait était vraiment une horreur et je la regrette profondément. Je ne sais pas si cela vous aidera à porter votre douleur mais je prie vraiment que cela vous aide à trouver la paix. Je regrette vraiment et sincèrement.

    A la famille Weis:
    C'est vrai également. Je regrette ce qui s'est passé. J'ai vécu sous le poids de ma faute avec dans mon coeur la douleur de vous avoir enlevé Donna. Je ne peux savoir la douleur et la tristesse que vous avez ressenti en perdant quelqu'un d'aussi proche. J'espère vraiment que vous trouverez la paix. Sachez que je regrette.

    Je crois devoir m'élever contre la pratique de la peine de mort, bien que je n'aie pas de regrets en ce qui me concerne. La peine de mort est une punition qui n'est pas nécessaire dans une société qui a d'autres moyens de se protéger. On ne peut pas réparer une mort par une autre mort. A chaque fois que l'état choisit de prendre une vie et de s'arroger le pouvoir de Dieu, à chaque fois que nos autorités tuent au nom de la justice, nous sommes tous diminués.

    A ma famille et mes amis, à mon père, ma soeur et mon frère, à ceux qui sont venus de si loin pour être ici aujourd'hui, sachez que je pars en paix. Vous avez tous été si bons avec moi dans toute cette épreuve. Je ne pourrai jamais trouver les mots pour vous exprimer mon amour à tous. Sachez juste que je pars vers Dieu.

    Oum - Nama Shiveya je pars vers Dieu."

    Dernière déclaration :
    "Non, je désire juste prier avec un chant, faîtes ce que vous avez à faire."


    Message de Sheila, la soeur de Tim :

    Nous avons eu le plaisir d'être contactés par Sheila, la soeur de Tim. Elle a tenu à ce que nous publiions sur ce site sa gratitude et celle de Tim pour tous ceux qui lui ont adressé leur soutien ou l'ont accompagné dans la prière. Voici sa lettre :

    Bonjour à tous,

    Je souhaite vous exprimer à tous ma gratitude pour vos prières et votre soutien pour Timothy. Mon frère m'a demandé de vous faire savoir à quel point il a aimé vos lettres et vos cartes. Il a été touché par les très nombreuses réactions au site web que vous lui avez consacré. Bien qu'il n'ait pas pu répondre à chacun individuellement, il m'a demandé de vous remercier tous. Il aimerait vraiment que vous continuiez à soutenir et donner votre amour à des condamnés à mort de la prison Terrel Unit, à Livingston, au Texas. Les conditions de vie là-bas ont terriblement besoin d'être améliorées, et les détenus ont besoin de tout le support que nous pouvons leur donner. Timothy nous a quittés maintenant, mais il a touché tellement de gens d'une façon si positive que ça aura un effet éternel sur ces personnes pour les années à venir.

    Timothy a passé ses derniers jours avec sa famille et ses amis. Nous avons parlé de beaucoup de choses, et il était en paix avec Dieu. Il savait qu'il partait pour un horizon plus clément. Son principal souci était pour les gens qu'il laisserait derrière lui, il voulait être sûr que nous tidnrions tous le coup. Il a passé des heures innombrables à nous rassurer, disant qu'il était prêt à partir et que c'était ce qu'il désirait. Il est parti avec tant de dignité, de force et de courage que j'étais très fière d'être sa soeur, et ça me console de savoir qu'il est parti "le coeur ouvert".

    A nouveau je veux remercier chacun de vous pour votre amour et votre soutien. Ils ont tant de prix aux yeux de Timothy et de nous tous qui l'aimons.

    Avec mon amitié et mon estime,

    Sheila Buck, Whtcloud1@aol.com


    Etat des lieux de la mobilisation

    Voici la liste des groupes qui se sont mobilisés pour soutenir Tim.

    Rhône-Alpes : groupe jeunes de l'Acat Lyon, antenne Amnesty International de l'ENS Lyon. Groupe ACAT de Bourgoin-Jallieu. Groupe ACAT et Action Humanitaire du lycée de la Verpillière.
    Contact : Rozenn Picard, 35 rue Louis Goux, 69100 Villeurbanne. Tél : 04 78 68 25 44.

    Pays de Loire : ACAT Nantes, Amnesty Nantes, Aumônerie des étudiants de Nantes. Contact : Anne-Yaëlle Fleurant - 4, Bd du Petit Port - 44300 NANTES - 02.40.74.54.42

    Anne Gruand est en Albanie, mais reste joignable à l'adresse CFtirana@albnet.net

    Bretagne : ACAT Rennes, contact : Sara-Claire Debroise, 7 square de Champagne, 35000 Rennes.

    France : Commission Jeunes de l'ACAT. Contact : Stéphanie Loreau.

    Régions de France

    Tim soutenu par un "groupe d'action" international

    Un groupe d'action international a vu le jour pour empêcher l'exécution de Tim. Avec des représentants en Europe et aux Etats-Unis, il essaie de demander la grâce auprès du Gouverneur, et de rentrer en contact avec l'avocat de Tim.
    Ce groupe s'appuie essentiellement sur l'enfance très instable de Tim : son père était incarcéré, et sa mère hospitalisée pour maladie mentale pendant une partie de l'enfance de Tim. Il aurait été déplacé de foyer en foyer, jusqu'à ce que sa mère sorte de l'hôpital et se remarie. La famille aurait alors vécu dans une grande pauvreté, et Tim aurait subi à ce moment des sévices sexuels de la part de sa mère. D'après un article du Galveston County Daily News (quotidien du comté où Tim a été condamné), ces éléments n'ont pas été pris en compte lors du premier procès de Tim. Son avocat a obtenu qu'il soit rejugé et que ces éléments puissent être présentés, mais le même journal indique que lors de ce second procès la Présidente du jury et vraisemblablement d'autres membres du jury n'ont pas eu la possibilité de modifier la sentence, bien qu'ils fussent opposés à la peine de mort.

  • Pour plus de renseignements sur ce groupe contacter (en anglais !) Nickie Greer.

  • Manifestations de soutien en France le 15 mars :

    LYON :
    Le soir du 15 mars, l'Acat invite les Lyonnais à allumer une bougie sur leur fenêtre, comme au 8 décembre, pour témoigner de leur solidarité avec les condamnés à mort.
    Le groupe jeunes propose une veillée de prière chez les Petites Soeurs de Jésus, 40 rue de Crimée, Lyon 1er, à partir de 20h. Ouvert à tous.

    Contact : Rozenn Picard (04 78 68 25 44).

    NANTES : Les groupes ACAT et Amnesty International proposent :
  • un rassemblement Place du commerce à 18h00. Chacun pourra apporter une bougie symbole d'espoir pour tous les condamnés à mort...
    L'ACAT propose par ailleurs ce même jour :
  • A 17 heures, temps de prière dans l'Eglise Sainte Croix à Nantes
  • De 22h30 à 1h30, veillée à l'Aumônerie du Petit Port.
    Contact : Anne-Yaëlle Fleurant ou Françoise Raulin (02 40 76 68 36) pour l'Acat, Chrystelle Masson (02 40 89 70 56) pour Amnesty International.
  • Un grand merci aussi à :


    Un Moratoire en Illinois

    Dénonçant un système "si entaché d'erreurs et si proche du cauchemar absolu", le gouverneur George Ryan a décrété un moratoire sur la peine de mort en Illinois. "Jusqu'à ce que je sois sûr que chaque condamné à mort est véritablement coupable, jusqu'à ce que je sois totalement sûr qu'aucun innocent, homme ou femme, ne risque une injection létale, personne ne subira ce sort" Le gouverneur Ryan a dénoncé "le record honteux de condamnations à mort d'innocents" faisant référence aux 13 condamnés innocentés, un de plus que de condamnés exécutés. Le Gouverneur a appuyé sa démarche sur une série d'enquêtes du Chicago Tribune dénonçant les failles de la peine de mort en Illinois. Il a en particulier relevé l'utilisation discutable de témoins à charge, indicateurs incarcérés, dans 46 cas et le fait que 33 condamnés à mort étaient représentés par des avocats radiés ou suspendus de leurs fonctions. (source: Chicago Tribune)

    Saluons le courage de George Ryan, qui refuse qu'un innocent soit mis à mort (alors que dans beaucoup d'états il est légal d'exécuter un condamné dont l'innocence est établie, si les preuves n'ont pas été présentées dans un délai strict). Mais si certains dysfonctionnements qui conduisent à exécuter des innocents sont connus, la seule façon d'aboutir au risque zéro d'exécuter un innocent n'est-elle pas l'abolition pure et simple de la peine de mort ? Quelle commission peut garantir que la justice ne commettra plus d'erreur ?

    Vous pouvez vous exprimer pour l'abolition de la peine de mort à l'adresse : http://www.copleynewspapers.com/shell-cgi/vote.pl?deathpenalty.

    Logo de 
 l'ACAT Logo d'Amnesty
 International

    Rozenn Texier-Picard (rozenn.picard@free.fr)

    Francité

    Dernière mise à jour :

    21 avril 2000